L’hypnose au quotidien
L’hypnose est avant tout un état amplifié de conscience, naturel, dont tout un chacun peut faire l’expérience dans la vie quotidienne. C’est une suspension hors du temps comme lors d’une contemplation de nuages, vagues… tout le monde peut y avoir accès et les enfants sont particulièrement réceptifs car leur imaginaire est encore très présent.
L’hypnose en thérapie
En thérapie c’est une méthode qui vise à modifier l’état de conscience et permettre ainsi au patient de se reconnecter à ses propres ressources, celles nécessaires au changement souhaité, à trouver en lui-même les solutions les mieux adaptées à son intention, son objectif. Ainsi, contrairement aux idées reçues nous ne dormons pas, nous ne perdons ni conscience ni contrôle de nous-mêmes sous hypnose et nous sommes toujours aptes à réagir s’il le faut.
L’hypnose et les neurosciences
L’activité EEG (électroencéphalogramme) reconnait que l’hypnose est un état distinct des phases de sommeil, de relaxation ou de veille ordinaire. Le sujet sous hypnose a l’air de dormir, de rêver ou de méditer, mais l’enregistrement de l’activité cérébrale associée à ces trois états montrent que l’hypnose ne correspond à aucun d’eux.
L’induction peut s’aider d’une phase de détente profonde qui peut se situer à l’orée des états hypnotiques observés. Ces différentes phases peuvent s’entremêler pendant un temps précaire. Cependant la phase hypnotique a ses propres spécificités. L’EEG détecte quelques particularités de l’hypnose mais c’est surtout les IRMf (imageries fonctionnelles) qui révèlent des processus d’activation cérébrale distincts de la veille, du sommeil ou de la relaxation. C’est donc bien la pratique d’une induction qui permet de passer de l’état de relaxation à une transe hypnotique. La «transe» est issue du terme anglais « transe » qui signifie « état hypnotique » et n’a pas la connotation spirituelle qu’on lui connait en France. La transe est un état physique, physiologique particulier, scientifiquement reconnu et démystifié.
L’hypnose en pratique
Rappelons d’abord comment se déroule un processus hypnotique. La transe hypnotique peut être spontanée ou induite par le thérapeute. L’hypnose se déroule en trois phases : l’induction, qui permet de déclencher le processus hypnotique, la phase thérapeutique, pendant laquelle le soignant énonce des suggestions de changement et de guérison au patient et, enfin, la sortie de transe. Pour déclencher un épisode hypnotique, le thérapeute peut proposer par exemple au patient de se remémorer un souvenir agréable. Il l’accompagne dans cette remémoration, lui parle calmement, en insistant sur le fait que le souvenir et les perceptions associées sont agréables. Le sujet éprouve une sensation de bien-être qui s’installe progressivement. Il est calme, les muscles de son visage se détendent, il a les yeux clos ou mi-clos. On observe des cillements des paupières, des contractions musculaires involontaires. La respiration et la déglutition se modifient, se faisant plus calmes ou plus rapides selon le souvenir et l’émotion associée. Ces deux activités continuent à être spontanées, mais l’automatisme qui le régule change. La sensation de fatigue musculaire disparaît, et le sujet peut maintenir un membre soulevé sans effort ; ce phénomène est nommé catalepsie. Les perceptions sensorielles paraissent plus claires et plus précises pendant l’hypnose. Le thérapeute suggère alors au sujet que son trouble (douleur ou stress, par exemple) s’atténue, puis disparaît. Enfin, au bout de quelques minutes, il le ramène à la réalité. Le processus hypnotique est transitoire, réversible et agréable.
L’hypnose et le mythe de la baguette magique
Ce pourrait être simple comme un coup de baguette magique…. Mais alors le rêve pourrait aussi se transformer en cauchemar …. L’Autre a donc du pouvoir sur moi !!…Où…c’était si simple et je ne le savais pas !! Hop je pars en transe et quand je me «réveille» tout est comme je le rêvais !!!…
L’hypnose est juste un outil précieux qui, utilisé avec éthique et compétence par un thérapeute certifié, permet d’accéder à un état facilitateur pour que la thérapie se déroule au mieux, c’est à dire plus rapidement et avec douceur. Il n’y a pas de magie là-dedans…